GIUSEPPE CHIARI

Musica, Arte, Fluxus

Evento

Tornabuoni Art, Paris, Exposition « Giuseppe Chiari » du 10 juillet au 30 septembre 2015

GIUSEPPE CHIARI

09/07/2015

communiqué de presse

Tornabuoni Art présente pour la première fois, du 10 juillet au 30 septembre 2015 dans sa galerie parisienne, le travail de Giuseppe Chiari (Florence, 1926-2007), pionnier de l’action music et l’un des principaux membres italiens du mouvement artistique néo-Dada, Fluxus.

GIUSEPPE CHIARI
Exposition du 10 juillet au 30 septembre 2015
Preview le 9 juillet de 18h00 à 20h00

Avec 40 oeuvres choisies entre les années 1960 et 1990, l’exposition retrace le parcours de Giuseppe Chiari, connu au sein des mouvements avant-gardistes de l’époque pour ses performances musicales, dans lesquelles il détourne les instruments de leur fonction originale et se réapproprie des objets habituellement liés à la vie quotidienne. Influencé par le bruitisme et le théâtre futuriste, il développe un langage musical qui ne se limite plus aux gammes et aux sons émis par des instruments mais qui intègre les bruits du quotidien : « un seul son est musique », écrit Chiari (Fantamusicologia, 1998). Dans son oeuvre, l’artiste remet en question la fragmentation des arts, qu’il juge aussi bien artificielle que contradictoire. Les partitions peintes exposées à la galerie Tornabuoni Art sont les témoins d’une action interprétative de la musique. Elles offrent une interprétation spontanée, intuitive, pluri-sensorielle, ou même synesthétique de la musique qu’elles décrivent, activée de façon gestuelle à travers la vue plutôt que par l’ouïe. Chiari se défait ainsi des médiums traditionnels d’expression de la musique, prouvant que la gouache peut aussi bien l’exprimer qu’un piano. En ligne avec la poétique du Fluxus, Chiari produit des collages, et joue avec la typographie tout en traitant de la vie quotidienne et de l’actualité. Avec des phrases telles des haïkus humoristiques, l’ensemble des oeuvres exposées illustre l’anti-définition de l’art par le Fluxus : ni comme artifice, car elles utilisent des actions humaines sub- ou in-conscientes ; ni comme loisir non-fonctionnel car elles traitent de science et de communication ; ni comme culture, car elles incluent gags, jeux et jeux de mots. Tornabuoni Art présente donc le travail d’un compositeur, philosophe et artiste conceptuel, explorant et dépassant les limites de l’art. 

À propos de l’artiste

Né en 1926 à Florence, Giuseppe Chiari étudie le piano et la composition musicale à la faculté de Florence, tout en suivant une formation d’ingénieur en mathématiques. Il ouvre un jazz club en 1947 et s’oriente très tôt vers la sphère artistique en produisant des oeuvres pluri-médias autour de la musique, de la parole, du geste et de l’image, qu’il considère comme indissociables et nécessaires les unes aux autres. Artiste, philosophe et compositeur, il est considéré comme le principal représentant italien de ce qu’il appelle l’action music, musique élaborée sur la base d’une méthode d’exécution complexe à laquelle répondent des instruments traditionnels et des sons aléatoires (bruits de la nature et de l’environnement, eau, pierre, etc.). En 1961, il fonde avec Pietro Grossi l’association « Vita Musicale Contemporanea » (vie musicale contemporaine), où il rencontre Sylvano Bussotti et Heinz Klaus Metzger, qui l’introduiront dans l’avant-garde internationale. Avec Bussotti, Chiari organise l’exposition itinérante internationale « Musica e Segno », qui gagne l’Europe et les États-Unis. C’est également à cette époque qu’il fait un geste de « déclaration artistique » (Migliorati, 2012), qui préfigure la direction de sa recherche artistique, en posant, à la fin d’un concert, une paire de ciseaux sur le clavier du piano. Chiari devient ensuite membre du Gruppo 70 à Florence, formé en 1962 et qui propose une nouvelle forme expressive du nom de « poesia visiva » (poésie visuelle), basée sur l’interdisciplinarité et « la potentialisation du langage artistique à travers le synergisme de différents codes d’expression afin d’atteindre la même immédiateté et efficacité de communication que la langue parlée et la publicité moderne » (Torselli, 2007). Il reprend ce concept dans ses oeuvres au sein du mouvement Fluxus, qu’il intègre en 1962, rejoignant ainsi un groupe d’artistes internationaux visant à se défaire des barrières traditionnelles entre les différentes expressions artistiques pour remettre en question la définition même de l’art. En 1972, il participe pour la première fois à la Biennale de Venise – il y participera de nouveau en 1976 et 1978 – et à Dokumenta à Kassel, tout en continuant de présenter ses performances à travers le monde, à Brème, Berlin, Vienne, Graz, Cologne, Düsseldorf, Genève, Montréal, New York et Philadelphie. Dans son autobiographie (Autoritratto, 2008), cependant, Chiari choisit d’évoquer son improvisation de Cento elementi liberi au Museo Pecci à Prato en 1990, plutôt que ses expositions prestigieuses. Giuseppe Chiari a exposé dans de nombreux musées à travers le monde – Kunstmuseum Luzern, Lucerne, 1973; Centre d’Art Contemporain, Genève, 1979; Museum of Contemporary Art, Chicago, 1993; Museum of Modern Art, San Francisco, 1994; Palazzo Fabroni, Pistoia, 2000 et 2004 – et ses oeuvres se trouvent dans les collections de grands musées dans le monde entier, tels que le Musée Cantonal d’Art de Lugano, et le MoMA de New York. Il meurt à Florence en mai 2007.

 

Contact galerie
Francesca Piccolboni, directrice
+33 (0) 1 53 53 51 51
fpiccolboni@tornabuoniart.fr


Tornabuoni Art
16 avenue Matignon, 75008 Paris
www.tornabuoniart.fr
Exposition « Giuseppe Chiari » du 10 juillet au 30 septembre 2015


Notizia

Tornabuoni Art, Paris, Exposition « Giuseppe Chiari » du 10 juillet au 30 septembre 2015

GIUSEPPE CHIARI

09/07/2015

communiqué de presse

Tornabuoni Art présente pour la première fois, du 10 juillet au 30 septembre 2015 dans sa galerie parisienne, le travail de Giuseppe Chiari (Florence, 1926-2007), pionnier de l’action music et l’un des principaux membres italiens du mouvement artistique néo-Dada, Fluxus.

GIUSEPPE CHIARI
Exposition du 10 juillet au 30 septembre 2015
Preview le 9 juillet de 18h00 à 20h00

Avec 40 oeuvres choisies entre les années 1960 et 1990, l’exposition retrace le parcours de Giuseppe Chiari, connu au sein des mouvements avant-gardistes de l’époque pour ses performances musicales, dans lesquelles il détourne les instruments de leur fonction originale et se réapproprie des objets habituellement liés à la vie quotidienne. Influencé par le bruitisme et le théâtre futuriste, il développe un langage musical qui ne se limite plus aux gammes et aux sons émis par des instruments mais qui intègre les bruits du quotidien : « un seul son est musique », écrit Chiari (Fantamusicologia, 1998). Dans son oeuvre, l’artiste remet en question la fragmentation des arts, qu’il juge aussi bien artificielle que contradictoire. Les partitions peintes exposées à la galerie Tornabuoni Art sont les témoins d’une action interprétative de la musique. Elles offrent une interprétation spontanée, intuitive, pluri-sensorielle, ou même synesthétique de la musique qu’elles décrivent, activée de façon gestuelle à travers la vue plutôt que par l’ouïe. Chiari se défait ainsi des médiums traditionnels d’expression de la musique, prouvant que la gouache peut aussi bien l’exprimer qu’un piano. En ligne avec la poétique du Fluxus, Chiari produit des collages, et joue avec la typographie tout en traitant de la vie quotidienne et de l’actualité. Avec des phrases telles des haïkus humoristiques, l’ensemble des oeuvres exposées illustre l’anti-définition de l’art par le Fluxus : ni comme artifice, car elles utilisent des actions humaines sub- ou in-conscientes ; ni comme loisir non-fonctionnel car elles traitent de science et de communication ; ni comme culture, car elles incluent gags, jeux et jeux de mots. Tornabuoni Art présente donc le travail d’un compositeur, philosophe et artiste conceptuel, explorant et dépassant les limites de l’art. 

À propos de l’artiste

Né en 1926 à Florence, Giuseppe Chiari étudie le piano et la composition musicale à la faculté de Florence, tout en suivant une formation d’ingénieur en mathématiques. Il ouvre un jazz club en 1947 et s’oriente très tôt vers la sphère artistique en produisant des oeuvres pluri-médias autour de la musique, de la parole, du geste et de l’image, qu’il considère comme indissociables et nécessaires les unes aux autres. Artiste, philosophe et compositeur, il est considéré comme le principal représentant italien de ce qu’il appelle l’action music, musique élaborée sur la base d’une méthode d’exécution complexe à laquelle répondent des instruments traditionnels et des sons aléatoires (bruits de la nature et de l’environnement, eau, pierre, etc.). En 1961, il fonde avec Pietro Grossi l’association « Vita Musicale Contemporanea » (vie musicale contemporaine), où il rencontre Sylvano Bussotti et Heinz Klaus Metzger, qui l’introduiront dans l’avant-garde internationale. Avec Bussotti, Chiari organise l’exposition itinérante internationale « Musica e Segno », qui gagne l’Europe et les États-Unis. C’est également à cette époque qu’il fait un geste de « déclaration artistique » (Migliorati, 2012), qui préfigure la direction de sa recherche artistique, en posant, à la fin d’un concert, une paire de ciseaux sur le clavier du piano. Chiari devient ensuite membre du Gruppo 70 à Florence, formé en 1962 et qui propose une nouvelle forme expressive du nom de « poesia visiva » (poésie visuelle), basée sur l’interdisciplinarité et « la potentialisation du langage artistique à travers le synergisme de différents codes d’expression afin d’atteindre la même immédiateté et efficacité de communication que la langue parlée et la publicité moderne » (Torselli, 2007). Il reprend ce concept dans ses oeuvres au sein du mouvement Fluxus, qu’il intègre en 1962, rejoignant ainsi un groupe d’artistes internationaux visant à se défaire des barrières traditionnelles entre les différentes expressions artistiques pour remettre en question la définition même de l’art. En 1972, il participe pour la première fois à la Biennale de Venise – il y participera de nouveau en 1976 et 1978 – et à Dokumenta à Kassel, tout en continuant de présenter ses performances à travers le monde, à Brème, Berlin, Vienne, Graz, Cologne, Düsseldorf, Genève, Montréal, New York et Philadelphie. Dans son autobiographie (Autoritratto, 2008), cependant, Chiari choisit d’évoquer son improvisation de Cento elementi liberi au Museo Pecci à Prato en 1990, plutôt que ses expositions prestigieuses. Giuseppe Chiari a exposé dans de nombreux musées à travers le monde – Kunstmuseum Luzern, Lucerne, 1973; Centre d’Art Contemporain, Genève, 1979; Museum of Contemporary Art, Chicago, 1993; Museum of Modern Art, San Francisco, 1994; Palazzo Fabroni, Pistoia, 2000 et 2004 – et ses oeuvres se trouvent dans les collections de grands musées dans le monde entier, tels que le Musée Cantonal d’Art de Lugano, et le MoMA de New York. Il meurt à Florence en mai 2007.

 

Contact galerie
Francesca Piccolboni, directrice
+33 (0) 1 53 53 51 51
fpiccolboni@tornabuoniart.fr


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Exposition « Giuseppe Chiari » du 10 juillet au 30 septembre 2015